Biographie

« Yves du Monceau avait le goût des défis et de ce qu’il appelait la « lutte sportive ». Sa vie fut un jaillissement perpétuel d’initiatives – on pourrait dire d’entreprises, si le mot n’était pas si généralement confiné à la sphère des affaires. Entreprendre, c’est décider de s’engager, désirer un progrès, une solution, aller vers les autres, avoir l’intelligence des situations, saisir les occasions, réunir les compétences, rallier les enthousiasmes.

[…] La génération de Yves du Monceau a reconstruit la Belgique et l’Europe et a créé les conditions de ce qui n’avait jamais existé jusqu’alors : la sécurité sociale, une vie plus longue et en meilleure santé, l’égalité effective, l’accès aux études que l’on désire, du temps à soi et pour les siens…

L’action et le pragmatisme ont dominé, et il était nécessaire qu’il en soit ainsi pour s’arracher à l’horreur sociale du 19e siècle et aux gouffres économiques et politiques de la première moitié du 20e siècle. Mais ils reposaient entièrement sur le dogme, la conviction ou le mantra qu’il fallait, en toutes choses, dépasser l’état présent. Progresser. »

adapté de Françoise Hiraux, Yves du Monceau. Avancer, toujours,
Louvain-la-Neuve, Academia/L’Harmattan, 2020, p. 69, 71.

Fête à Ottignies dans les années 50. © Famille du Monceau

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